Obligé de rejumeler mon casque bluetooth à chaque utilisation (linux mint et parfois windows)

Le titre dit tout: à chaque fois que je veux réutiliser mon casque sous linux mint 19.2 (et sous les versions précédentes), ce dernier a beau figurer sur la liste des périphériques déjà utilisés et appairés avant, impossible de le reconnecter directement à l'allumage, je suis obligé de supprimer le périphérique et de le rejumeler...

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C'est un casque taotronic avec réduction de bruit active

C'est pas la mort, mais ça me fissure le joufflu de:

  1. ne pas comprendre pourquoi ça le fait
  2. de ne pas parvenir à trouver une solution
  3. de me retaper le truc à chaque fois: au bout du compte, je finis par lâcher l'affaire; je préfère ne rien écouter plutôt que de recommencer.

Les autres périphériques, comme ma souris ou mon téléphone, ne présentent pas ce souci. Seuls les casques semblent concernés (testé avec un autre casque, même problème)

Le changement de port USB pour mon dongle bluetooth ne résout pas le problème.

Bref, j'ai cherché sur le net sans trouver de solution, mais si quelqu'un a déjà été confronté au truc, ce sera très gentil de me dire

(...)

Réflexion perso: reconversion professionnelle

En ce moment, je me pose une question que la plupart des gens doivent sans doute se poser à un moment ou un autre de leur carrière: est-ce que je peux encore continuer comme ça 20 ans ?!

Cette question s'est imposée à moi encore plus fort et plus tôt cette année... je me suis demandé pourquoi et surtout, pourquoi ça générait autant d'anxiété.

En faisant l'image de titre, j'ai résumé le souci.

Je commence à saturer, c'est un fait.

J'en ai assez de mener des combats d'arrière-garde avec des gamins ayant de moins en moins envie d'obtenir le moindre résultat positif.

J'ai 47 ans et certains jour j'en ai marre de me battre contre la mauvaise foi et la provocation de certains mômes.

Je me lasse de répéter autant et il me semble que quoi que je change, j'en reviens toujours aux mêmes situations.

J'en ai raz le pif des injonctions contraires de l'éducation nationale qui demande plus avec moins... toujours moins.

J'en ai plus qu'assez d'avoir le sentiment d'être plus ou moins méprisé (ya qu'à voir le salaire gelé depuis 7 ans)

Mais il y a ma personnalité aussi

Je n'ai plus les 25 ans du début de ma carrière: je me sens moins patient, c'est un fait, mais je commence à m'en foutre un peu, certains jours... à force de perdre de l'énergie au quotidien à essayer de faire bosser les mômes, on s'use. De toutes façons, j'ai l'impression que soit tu prends de la distance soit tu fais une dépression... (ou alors, tu t'investis dans toutes les réformes à la con avec un enthousiasme pathétique comme certains de mes collègues qui sont toujours adeptes des feux de pailles pédagogiques... mais bon, moi j'ai une vie et des projets à côté)

Mais également

De plus, j'en peux plus d'être obligé de parler toute la journée sans pouvoir prendre de pause quand j'en ai besoin. On ne s'en rend pas compte de l'extérieur, mais «assurer le show» toute la journée est épuisant, surtout quand tu fais le bilan du résultat.

Ma collègue d'espagnol, qui est devenue prof «à cause de moi» m'a encouragé l'autre jour en me disant que ce que j'apporte aux élèves dépasse très largement le domaine pédagogique. Certes, mais c'est crevant.

Plus le temps passe, plus je deviens ours et plus je pourrais passer de temps seul et sans rien dire.

Quand j'en parle autour de moi...

...mes potes -enseignants pour la plupart- me disent que je suis un des rares qui pourrait faire autre-chose du fait de mes compétences en programmation ou en informatique en général.

Et ils pensent me faire du bien... alors que c'est le syndrome de superman:

Superman n'est superman que sur terre, comparé aux humains...

Mais sur Krypton, ce serait un croquant lambada.

J'ai envie de faire autre chose... au moins sur une partie de la semaine ou pour quelques années.

Mais je me heurte à plusieurs angoisses terribles:

Lâcher la proie pour l'ombre

A 47 ans et avec 4 enfants, tu ne lâches pas un taf assuré à vie. Non. En plus, je culpabilise: j'ai l'impression de me plaindre la bouche pleine quand tant d'autres sont dans les emmerdes de taf, de famille etc.

Être à la hauteur

Grosse grosse angoisse, ça: je suis un autodidacte, un vrai. Démerdard et bricoleur mais sans diplôme d'informatique en poche, ça vaut que dalle. En plus, je suis un lent: je viens à bout de la plupart des choses, mais parfois, faut que je creuse, que ça mûrisse... Autant de choses qui ne posent pas de problème quand tu codes dans ton bureau mais qui me semblent incompatibles avec un taf en entreprise.

Et si, une fois le bord de la piscine lâché, je m'aperçois que je ne suis pas à la hauteur ?! J'en dors pas.

Perte de temps libre

En plus, mon boulot de prof m'a laissé du temps pour m'occuper vraiment de ma famille, d'être là à la plupart des moments de leur vie. Un taf différent, ça signifierait sans doute des horaires moins compatibles avec eux. (sans rire )

Mobilité

Enfin, il y a le problème de la mobilité: je vis en rase campagne Normande... Bosser dans l'informatique ne ce fera pas sans déménagement... encore un truc imposé à ma famille.

Et donc ?!

Mon épouse à dégoté l'email d'un dev' qui bosse à Kosmos, entreprise développant l'ENT (espace numérique de travail) et, voyant que je n'écrivais pas, elle m'a préparé l'email pour que je le fasse.

Je crois que j'ai arrêté de dormir correctement à peu près au moment où j'ai appuyé sur «envoyer», c'est con, hein?

Après un entretien téléphonique avec une DRH très sympathique et agréable, la conclusion est celle à laquelle je m'attendais: il faudrait que je fasse une formation (au moins java).

Ça veut dire congé de formation, mais du coup, après un congé de formation, je devrai de toutes façons bosser encore 3 ans dans l'éducation nationale avant d'aller voir ailleurs.

Bref...

 Je suis pas beaucoup plus avancé en fait   .jpg

Les caractères espagnols sous linux Mint

Les caractères espagnols, sous linux ou windows, c'est un peu la merde: ya bien des astuces mais rien de vraiment fluide.

Je me suis penché sur la question et j'ai fait une chtite liste de solutions.

1. les combinaisons de touches:

  • [compose] puis ' puis a = á
  • [compose] puis ' puis u = ú
  • [compose] puis ' puis i = í
  • [compose] puis alt+~ puis n = ñ

UN: c'est pas intuitif

DEUX: c'est pas super fluide... pour un texte à la rigueur mais pour un chat... c'est chiant

2. ajouter la configuration clavier espagnole.

Ouaip, super, sauf que le clavier espagnol est QWERTY mon con...

3. Mon épouse (pragmatique): «ben alors, achète-toi un clavier espagnol que tu branches en plus... »

Moui... mais alors c'est deux clavier sur le bureau, deux ports usb et de toutes façons deux agencements de clavier...

4. fabriquer son propre agencement de clavier

C'est pas con ça, allez c'est parti, je me lance sus aux tutos...

Bon, alors... comment dire. c'est pas si simple. Non.

En plus, en cherchant mon agencement custom dans les propriétés du clavier, j'ai regardé les configs existantes dans les variantes du français.

Ben ya le clavier français variante occitan qui fait exactement ce que je cherchais à bricoler comme un con.

clavier occitan
Et en plus c'est en standard

Non, mais j'aurais aimé m'en apercevoir avant, c'est tout.Aïe.

La bullshit meuchine dans l'éducation nationale: étude de cas, l'installation du wifi au collège en 2019.

A la fin de l'année, dans les collèges, on prépare la rentrée suivante par de nombreuses réunions diverses et variées, en particulier le conseil d'enseignement.

Pour les non profs, c'est le moment ou les chefs se réunissent avec les enseignants d'une matière ou d'un groupe de matières - par exemple, au hasard, les langues - afin de faire le point sur les besoins en heure de la DHG (dotation horaire globale), la répartition des classes entre les collègues, le bilan des actions et projets entrepris et la préparation de ceux à venir, les besoins en matériel, etc.

La gestionnaire du collège s'est jointe à nous, ce qui semble normal puisque c'est elle qui va devoir effectuer les commandes, dire si un projet est possible ou pas d'un point de vue financier etc.

Ben chez nous, quoi que tu demandes, quelle que soit la remarque que tu fasses, la réponse est la même au point qu'elle en est devenue un mème au collège: «çay compliquay».

c compliqué

Ha bon, «c'est compliqué» ?!

Dans le cas qui m'occupe ici, l'installation du WIFI donc, l'équipe de bras cassés qui nous tient lieu de personnel de direction a passé son temps à nous dire que c'est compliqué d'installer le WIFI (j'en parle depuis 5 ou 6 ans tous les ans). Comme cette année je n'ai pas lâché l'affaire et que j'ai insisté en demandant des explications, ils sont restés très évasifs... on peut toutefois dégager certains arguments de la bouillie verbale qui leur sert de prétexte:

Argument N°1: «houlà, le WIFI ça dangereux, ya des normes pis tout ça ma pauv' dame!»

dangerousse

Cet argument est à lire avec le ton de celui qui sait parce qu'il a accès à des arcanes occultes qui restent fermées au commun des mortels. Parce que moi, j'ai cherché quelles étaient les contraintes pour l'installation du WIFI dans les collèges; googol, légifrance, education.gouv.fr...

RIEN. le rienissime total. Plus de rien me paraît difficilement envisageable.

croisenmooooa

Donc soit ils me filent le texte de loi fixant ces normes apparemment si contraignantes, soit c'est à balayer d'un revers de main méprisant. (j'accepterai volontiers qu'on me prouve que j'ai tort TEXTE OFFICIEL EN MAIN, je suis pas psychorigide)

addentum à la réfutation de l'argument N°1

Je n'ai pas pu m'empêcher de relever l'ironie de la situation qui consistait à interdire le WIFI dans un établissement scolaire dans lequel on tolère encore (je cite le chef) des «murs amiantés dans lesquels on n'a pas le droit de percer» et des «sondes utilisant un produit très légèrement radioactif aujourd'hui interdites à la vente»... J'ai ri... Mon chef, lui, non. Il a même essayé de se mettre en colère, le chéri. J'ai reri.

Argument N°2: «ça coûte cher, j'ai pas les sous» («ouinouin»)

desous

Donc, là, j'ai réfuté direct en citant les prix de n'importe quelle borne wifi... oui, ta gueule.

Argument N°3: «Mais heuuuu, on ne peut pas balancer le mot de passe aux élèves sinon ils feront rien qu'à se connecter à du porno»

alt

Je sens que je vais re re rire. alors:

  1. les gamins n'ont pas besoin qu'on leur fournisse l'accès wifi, ils ont tous les données illimitées (ou la plupart)
  2. vu la connexion au charbon de bois qu'on a au collège, ça m'étonnerait que les mômes s'emmerdent à s'y connecter.
  3. le porno, ça me fait bien marrer: le proxy académique te bloque tout (et même n'importe quoi); donc c'est du bullshit
  4. les mômes ont interdiction d'utiliser leur portable dans l'établissement; au temps pour les connexions pirates.
  5. même si on ne veut pas leur «balancer le mot de passe» à tous, rien n'empêche de configurer le point d'accès correctement, de permettre des connexions invité temporaires, de configurer un proxy encore plus sélectif (genre seul le domaine geogebra.fr est accessible par cette connexion) etc. J'ai donc AFFIRMÉ, droit dans les yeux du responsable TICE: «toi et moi on sait très bien qu'il n'y a AUCUN problème technique, donc, stop...»

parenthèse

Au départ, c'est une demande qui fait suite à l'annonce qu'on n'aura AUCUN nouvel équipement, pas même de tablettes (dont l'intérêt sans le WIFI ne me saute pas aux yeux de toutes façons, mais je suis peut-être de mauvaise foi). J'ai donc proposé de permettre l'utilisation des smartphones des gamins et de garder quelques bécanes sous la main au cas où certains élèves en seraient dépourvus.

Argument N°4 : « de toutes façons c'est pas nous qu'on s'en occupe, c'est la/le [insérez ici le nom cabalistique d'une instance nébuleuse et injoignable]»

chtulu

A certains moments, ils on du mal à te cacher qu'ils se foutent de toi, quand même... Il paraît, si j'en crois ce qu'ils ont dit dans la plus grande confusion, que l'instance X s'occupe EXCLUSIVEMENT de la chose avec une hargne jalouse face à tout qui ferait mine de lorgner sur ses prérogatives.

Quand j'ai demandé s'ils avaient fait la demande, ils m'ont répondu de concert: «voui, on a envoyé un email mais on n'a pas de réponse».

alt

Wow, on peut dire que t'as fait ton boulot à fond, mon con... Tout en gardant cette dernière phrase pour moi, j'ai donc demandé pourquoi on n'appelait pas tout simplement le service en question ? Genre, comme des humains, quoi... il s'avère difficile d'ignorer un interlocuteur qui t'appelle, alors qu'un email, hein... (bon, il faut préciser qu'on a affaire à un chef qui ne regarde jamais dans les yeux: même en te serrant la main il regarde par terre... il est pas fuyant, le gars, noooon.)

Réponse des perdir (les PERsonnels de DIRection): «non, mais ya personne à appeler, même que c'est une organisation tentaculaire et obscure que la Camorra à côté c'est une kermesse d'école maternelle petite section»

  • «vous m'ASSUREZ DONC OFFICIELLEMENT qu'il n'y aura pas de WIFI parce qu'on dépend d'une instance TOTALEMENT INJOIGNABLE et qui peut tout à loisir nous ignorer» et je l'ai noté sur mon carnet. Ils ont bégayé un truc inaudible.

Encore un point pour moi.

Complément postérieur à l'action:

Après renseignement, les autres collèges du coin ne semblent pas soumis aux mêmes affres numériques: leurs gestionnaires respectifs font installer des bornes wifi sans problème et l'usage des câbles RJ45 commencent à se voir restreint aux salles informatiques à postes fixes.

oui

Argument 4 1/2: la belle tentative de confusion fibre/wifi

Je note quand même l'argument des trois qui ont essayé de dégager la responsabilité sur orange en établissant une confusion avec la fibre, qu'en arlésienne numérique on attend depuis 3 ou 4 ans.

Moi:« non, mais je m'en moque de la fibre, ça n'a rien à voir avec le wifi: je peux mettre les ressources et applis nécessaires en local avec un petit serveur pour peanuts...»

Comme certains de mes collègues, peu formés à l'occultisme numérique, faisaient des sourcils en accent circonflexe, je me suis tourné vers eux et j'ai dit: «en d'autres termes, c'est pas un argument...»

alt

La tronche des perdir...

En résumé:

A la fin de l'échange, j'ai bien conclu en répétant après chacune de leurs tentatives de renoyer le poisson:

  • «vous m'affirmez donc qu'officiellement nous devons oublier le fait d'avoir le wifi dans notre établissement en 2019, 2020 et 2021 au moins? Je le note...» J'ai ajouté que pour ma part, j'utilisais ma propre borne wifi; réaction du chef, qui se met à dodeliner de la tête:
  • «oui, ben justement, vous n'avez pas tellement le droit de...» Je l'ai coupé avec la plus grande désinvolture et avec un enthousiasme ironique, j'a ajouté:
  • «Ah mais je peux l'enlever dès demain si vous m'en donnez l'ordre, M. le chef d'établissement ! Par contre, les notes et évals, ce sera fini, hein...»

Il a opéré un demi-tour stratégique qui n'a pas manqué de me rappeler le demi-tour droite inculqué à l'armée...

Conclusion

le ternet

Là, c'était pour le WIFI, mais c'est pareil pour tout:

  • les sorties, c'est compliqué pis trop cher,
  • le quart d'heure lecture: on prendra sur le temps de pause mais on vous paiera pas.
  • les manuels scolaires: houla on n'a pas les sous,
  • les voyages: merci de ne plus en organiser.

La plupart des collègues proposent de faire une année blanche au niveau des projets... comme c'est ce qu'attendent les perdir (et qu'en plus ils nous feront retomber la faute dessus en cas de questions de la part des parents) je propose l'inverse: organiser tous plusieurs projets et sorties... et expliquer aux élèves qu'on n'a pas obtenu le droit de les faire de la part de la direction... on va voir qui a la force d'inertie la plus grande, ok ?!

(...)

Bracelet clé USB

Comme des fois on en a marre de se trimballer plein de clés USB sur lesquelles on ne sait plus trop ce qu'on a foutu, je me suis dit qu'un bracelet clé USB serait une bonne idée.

Mouaip... ça serait le cas si je n'avais pas des poignets très fins (mais vraiment très fins). Régulièrement, les montres ou les bracelets que je trouve beaux font carrément disproportionnés sur moi.

Celui-là n'a pas fait exception: gros, chiant et immettable.

image

Je crois qu'il est temps de tester le filament souple dont j'ai fait l'acquisition il y a fort fort longtemps

Pour celleux que ça intéresse, c'est par ici.

(...)

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