http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2014/11/09/la-premiere-guerre-mondiale-lecole-et-si-relisait-montessori-233775
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« Qu’apprend l’enfant à l’école ? A ne pas aider les autres, à ne pas souffler à ses camarades la réponse qu’ils ne connaissent pas et à ne se préoccuper que de deux choses : en fin d’année, être admis dans la classe supérieure et obtenir des prix qui lui vaudront ses victoires dans la compétition avec ses camarades. »
=> ça n'a pas vraiment changé...
»
Heu, non, on ne peut pas dire que ça n'a pas changé...
Je n'interdis jamais à mes élèves de s'entraider, je leur demande simplement de le faire intelligemment:
filer la réponse au gamin interrogé, ce n'est pas l'aider, c'est considérer qu'il n'est pas capable de trouver la réponse seul et un prof ne devrait jamais le laisser passer...
Par contre, souffler une indication qui résout une des difficultés du môme pour éventuellement lui permettre de se démerder seul pour la suite, ça peut suffire pour débloquer une situation et lui redonner confiance ou simplement l'empêcher de se complaire dans la ritournelle «ho moi de toutes façons, je suis nul en --- »
Ainsi, il faut savoir détricoter le fil des difficultés d'un exercice pour pouvoir n'en débloquer qu'une fraction; exemple tout con: une phrase à reformuler à un autre temps...
1- reconnaître le verbe dans la phrase
2- identifier le temps de ce verbe
3- reconnaître la personne
4- en déduire son infinitif
5- se remémorer ou retrouver par la logique la construction du temps visé à la bonne personne
6- reformuler la phrase en effectuant le changement
L'air de rien, beaucoup de compétences sont à l'oeuvre et quand un élève bloque à un niveau, on peut lui souffler ce qui lui manque pour passer le pallier.
Comme souffler n'est pas un truc simple, dans le fond, je demande aux élèves de ne JAMAIS souffler, mais de lever la main pour aider; mon rôle est alors de dire à l'élève volontaire «quel est l'infinitif ?» ou «C'est quelle personne ? et comment le vois-tu ?» etc.
Le gain est double: on valorise l'entraide ET on valorise le môme bloqué qui parvient toujours à résoudre au moins une difficulté de la liste.
Bon, il y a aussi d'autres raisons pour empêcher les élèves de souffler sans contrôle:
1- un môme interrogé au tableau répétera TOUJOURS sans réfléchir ce que lui soufflent les autres, surtout si c'est une connerie...
2- rapidement, les élèves verront la tolérance à la soufflerie comme une invitation à l'agitation et à la pensée à voix haute, très haute... (TRES TRES HAUTE)
^^
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