Robinson Crusoé in space

Dans les lectures de tout dévoreur de livres, il y a des hauts et des bas: certains ouvrages, mal écrits, trop longs ou au scénario peu imaginatif se retrouvent mis de côté dès la fin de l'étape "donnons-lui sa chance jusqu'à la page XX"... puis il y en a d'autres, des perles.

Mélant un scénario intéressant, des personnages attachants et une narration ni lourde ni hésitante qui sait tenir en haleine sans lasser, ils savent se rendre indispensables et on se surprend à les économiser pour ne pas les finir trop vite.

 

Seul sur mars, d' , aux éditions Bragelonne fait indéniablement partie de cette seconde catégorie...

 


 

Synopsis:

Un groupe d'astronautes fraîchement débarqués sur Mars subit une terrible tempête qui arrache les antennes de l'habitat et déclenche la procédure d'évacuation d'urgence. Une des antennes arrachées transperce la combinaison de Mark Watney, biologiste et ingénieur de l'équipe... 

Le croyant mort, ses coéquipiers décollent et le laissent seul sur une planète inhumaine avec une combinaison et un abdomen perforés.

 

Pourquoi j'ai aimé:

  1. le thème du survivant, livré à lui même et désespérément seul reste un excellent point de départ et fonctione à merveille quelle que soit la situation,
  2. bien des aspects font de ce roman un hommage clair à Robinson Crusoé et sa débrouillardise sans jamais donner l'impression de relire une histoire mille fois revue,
  3. le type de narration agréable et original: il réussit à méler la forme du journal de bord et celle de la narration à la troisième personne sans que ça semble étrange à aucun moment... tout se dévore sans jamais s'avérer indigeste,
  4. les personnages, et en particulier celui du héros: le personnage est attachant et on s'inquiète rapidement pour lui sans qu'il soit présenté ou décrit au début du livre, ce qui est un signe de qualité narrative à mon sens (ou du moins d'originalité),
  5. l'humour: Watney est un personnage drôle et enthousiaste, malgré les situations extrêmes qu'il a à affronter... on se prend souvent à sourire et même à interrompre la lecture pour rire franchement des réparties et annotations diverses de son journal.
  6. à aucun moment un détail farfelu ou invraisemblable ne m'a fait sortir de l'histoire: ce que j'appelle le syndrôme James Bond n'affecte jamais la lecture. L'ensemble est très solidement documenté et semble toujours vraisemblable (même si sur la fin, l'auteur se fait plaisir, mais chut !)

Bonne lecture !


 

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